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Au commencement une histoire d'eau

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« Les rôles de l’eau dans notre organisme sont multiples et cruciaux : eau de structure de nos cellules, transport de nutriments et de toxines, régulation, réactif biochimique essentiel... Au vu de son importance biologique, l’eau que nous buvons doit posséder une « haute valeur qualitative sanitaire ajoutée » puisqu’elle conditionne en grande partie notre état de santé ».Yann Olivaux Biophysicien

 

L’aspect sanitaire ouvre de nombreuses questions sur la qualité de l’eau que nous buvons.

En France l’eau est une des denrées la plus contrôlée. La qualité des eaux de réseau et de source est réglementée par des références fixant des seuils à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances. Contrairement aux idées reçues, ces valeurs ne reposent pas toujours sur un critère sanitaire mais correspondent à certains seuils de détection utilisé dans les années 70, en particulier s'agissant des pesticides.

Bien que tout à fait indispensables ces normes ne tiennent pas compte : d’un grand nombre de molécules de synthèse, de leurs produits de dégradation (résidus médicamenteux, hormonaux, etc…) et de l’effet cocktail, c’est à dire de la synergie entre plusieurs substances. Cet effet cocktail fait aujourd'hui l'objet de nombreuses recherches et inquiétudes dans la communauté scientifique, remettant en cause nos connaissances sur l'impact sanitaire à long terme d'une gestion à faible dose d'une multitude de polluants.

 

En France, dans certaines régions où l’agriculture est intensive, la qualité des eaux de distribution est déplorable :

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- Autour de nous, la situation des communes en bordure de la Durance est inquiétante.

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- Plus près de nous, Mérindol n’a plus qu’une seule ressource exploitable sur cinq.

 

- Sur Alleins, la situation est aussi compromise. Alleins est la seule commune des Bouches du Rhône à avoir bénéficié d’une dérogation permettant la distribution d’une eau « potable » contenant des résidus de produits interdits depuis 2003, deux fongicides qui sont l’oxadixyl et le métalaxyl. L’arrêté établi pour trois ans de mars 2011 à mars 2014, autorisa la distribution de l’eau provenant du captage de la Barlatière avec une teneur supérieure aux valeurs limites de qualité pour ces deux substances. C’est en mai 2014, que sont installés des charbons actifs au niveau du château d’eau pour filtrer l’eau du réseau de ses cocktails de polluants. Depuis novembre 2015, le nouveau forage assure l’adduction d’une eau de meilleure qualité. Une nouvelle ressource, une seule, est ainsi entièrement destinée à la distribution de l’eau sur Alleins. Les valeurs de pollution de la Barlatière sont connues et dévoilées seulement depuis 2009.

 

L’article dans le numéro 73 du « Vivre à Alleins » revient sur ces problématiques de pollution de la Barlatière, évoquant le contexte et signalant l’ouverture d’une enquête judiciaire.

 

Restent donc à l’heure actuelle encore quelques sujets de préoccupation quant à la gestion durable de l’eau :

  1. Nous exploitons une seule ressource, fragile et donc à protéger. 

  2. Nous disposons d’une ancienne ressource, polluée, fermée et donc à gérer. Ce captage de la Barlatière a pourtant bien un périmètre de protection mais il est sous dimensionné et s’est révélé inefficace au vu de la multiplication des exploitations agricoles et des forages domestiques non réglementés.

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